Cette année j’ai reçu une pile de livres pour noël et ça m’a fait un peu peur. Comme une montagne qu’on doit escalader sans savoir par où commencer. Quelques jours après noël je regardais mon Everest de livres et me demandais quoi faire avec, tout mettre dans un carton et l’oublier ? J’ai alors remarqué un livre au format différent des autres, beaucoup plus fin, 80 pages en gros. C’était Race de Sarah Mazouz. Ce livre fait partie d’une collection nommée ‘le mot est faible’ par les Editions Anamosa. Chaque livre de la collection traite d’un mot, ‘Race’ ‘Révolution’, ‘Peuple’, ‘Utopie, etc.
J’ai tendance à lire trop vite, voire même en diagonale, et ça ne marche pas avec un livre comme Race. Bien qu’il soit court, il est extrêmement riche d’informations. Des informations qui poussent le lecteur à réfléchir entre chaque paragraphe. C’est un livre qui vaut la peine d’être lu au moins deux fois, c’est le parfait compagnon pour un aller-retour en train Toulouse-Marseille par exemple.

Le mot race fait très peur aux francais·e·s et plutôt que d’admettre l’existence et la réalité du problème, nous avons tendance à prétendre qu’il n’existe pas vraiment ici et que c’est quand même pas les Etats-Unis ici hein bon.
Si vous vous demandez ce que ‘racialisé’ et ‘racisé’ veulent dire, c’est un bouquin pour vous. Si vous ne vous demandez pas ce que ces mots veulent dire, Race est probablement aussi un bouquin pour vous. J’ai fini ma lecture et me suis senti comme après un très bon cours de philo ou d’histoire avec une super prof. Un peu plus armé, l’esprit moins embué, un peu moins con quoi.
Voilà ! Je vous recommande de lire Race de Sarah Mazouz. ●